L'eau en poésie (Fleuves - rivières - mers ...)
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L'eau en poésie (Fleuves - rivières - mers ...)
Le Rhin
Aux galets le flot se brise
Sous la lune blanche et grise,
O la triste cantilène
Que la bise dans la plaine !
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Hou ! hou ! le héron ricane
Pour faire peur à la cane.
Trap ! trap ! le sorcier galope
Sur le bouc et la varlope.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Au caveau rongé de mousse
L'empereur à barbe rousse,
Le front dans les mains, sommeille ;
Le nain guette la corneille.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Mais déjà l'aurore émerge,
De rose teignant la berge,
Et s'envolent les chimères
Comme un essaim d'éphémères.
-- Elfes couronnés de jonc,
Vous ne dansez plus en rond !
Jean Moréas (Ioannis Papadiamantopoulos) (1856- 1910)
In : « Les Cantilènes » (1886)
Aux galets le flot se brise
Sous la lune blanche et grise,
O la triste cantilène
Que la bise dans la plaine !
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Hou ! hou ! le héron ricane
Pour faire peur à la cane.
Trap ! trap ! le sorcier galope
Sur le bouc et la varlope.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Au caveau rongé de mousse
L'empereur à barbe rousse,
Le front dans les mains, sommeille ;
Le nain guette la corneille.
-- Elfes couronnés de jonc,
Viendrez-vous danser en rond ?
Mais déjà l'aurore émerge,
De rose teignant la berge,
Et s'envolent les chimères
Comme un essaim d'éphémères.
-- Elfes couronnés de jonc,
Vous ne dansez plus en rond !
Jean Moréas (Ioannis Papadiamantopoulos) (1856- 1910)
In : « Les Cantilènes » (1886)
Le fleuve (André Castagnou)
Le fleuve
Avec midi,
Solitaire, tu resplendis ;
Le silence à tes bords gagne jusqu'aux oiseaux.
J'ai surpris ton frémissement
Quand la lune vient se baigner à tes roseaux.
Mais dans le matin tournoyant
Peut-être encore es-tu plus beau !
Parmi les chênes,
Les pins
Et les dunes mouvantes,
Jamais il ne s'achève, ton destin :
La source chante
Là-haut, dans la montagne,
Sans fin.
André Castagnou (1889-1942)
In « Les Quatre Saisons » (1923)
Avec midi,
Solitaire, tu resplendis ;
Le silence à tes bords gagne jusqu'aux oiseaux.
J'ai surpris ton frémissement
Quand la lune vient se baigner à tes roseaux.
Mais dans le matin tournoyant
Peut-être encore es-tu plus beau !
Parmi les chênes,
Les pins
Et les dunes mouvantes,
Jamais il ne s'achève, ton destin :
La source chante
Là-haut, dans la montagne,
Sans fin.
André Castagnou (1889-1942)
In « Les Quatre Saisons » (1923)
Lorelei- Modérateur
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Date d'inscription : 19/08/2024
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