3) Rome

L’astrologie est d’abord populaire, on n’y connaît guère que la lecture des entrailles d’animaux.
Le philosophe Posidonius, d’origine grecque introduit l’astrologie à Rome comme une vision philosophique. Cicéron et Pompée viennent écouter son enseignement.

De nombreux astrologues s’y installent et ce sont eux qui, tout en continuant ce qui a été fait par les Grecs, donnent leur nom aux sept planètes connues alors : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.

Les courses de char, spectacle préféré des Romains étaient remplis de symboles astrologiques.


«Le cirque est l'image du ciel...les douze loges représentent les douze mois et les douze constellations que traverse l'astre dans sa course. Les quatre coursiers évoquent les saisons, les quatre couleurs les éléments» (Anthologie latine, I, 197. De Circensibus).

La course représente la course du soleil (ou char d’Apollon), d’est en ouest (entre le lever et le coucher du soleil).
Les douze ouvertures des portes (carceres) d'où s'élancent les chars, représentent les douze mois et les douze signes du zodiaque.
Le circuit faisait sept tours rappelant les sept planètes du système de Ptolémée ainsi que les sept jours de la semaine.
Il y avait quatre équipages (représentant les quatre éléments) de quatre chevaux (quadriges) aux couleurs spécifiques :
Vert, le printemps, la terre ; rouge, l’été, le feu ; bleu, l’automne, l’eau ; blanc, l’hiver, l’air.  

Vers l’an 10 avant JC, Manilius écrit  « Astronomica » où il élabore le concept de « maison » qui sert toujours pour déterminer l’Ascendant.


Les empereurs s’intéressent à l’astrologie.
Auguste a son signe de naissance, le Capricorne gravé sur son sceau et sur des pièces de monnaie.


Hadrien et Trajan sont  eux –mêmes astrologues.
Sénèque, le précepteur de Néron  écrit que « le destin des peuples dépend des lents mouvements des cinq astres errants ».


Deux facteurs vont conduire au déclin de l’astrologie :

tout d’abord le christianisme qui s’impose de plus en plus, fait oublier les anciens dieux et l’astrologie considérée comme idolâtrie

puis la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie entre 250 et 350, qui achève de ruiner ce savoir antique.

Par un édit de l’empereur Théodose II  de 409, les « mathématiciens » ont l’obligation de « brûler leurs livres sous les yeux des évêques.

En 529 l’école d’Athènes, où l’on pratiquait encore l’astrologie savante, est fermée sur l’ordre de l’empereur Justinien. Tous les « mathématiciens » sont chassés, définitivement cette fois, et se réfugient en Perse.

D’où l’astrologie reviendra et se répandra en Europe par le biais des invasions arabes, d’Espagne principalement.
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